samedi 6 octobre 2018

La Grèce veut protéger ses banques

En plus d'accélérer les efforts pour nettoyer le bilan des banques", le gouvernement prévoit de "créer un schéma de protection des actifs" bancaires, a expliqué Dimitris Tzanakopoulos à la radio 24/7. "Ce n'est rien de plus qu'un parapluie pour protéger le système bancaire", a-t-il poursuivi, assurant que le gouvernement n'avait pas l'intention de créer une "bad bank" (structure de défaisance) ni d'adosser le schéma de protection à des fonds publics. "Les banques ont des fonds propres en quantité suffisante", a-t-il fait valoir.

Chute des valeurs bancaires

Mercredi, les titres des valeurs bancaires ont chuté sur fond de querelle budgétaire entre l'Italie et l'Union européenne, les banques pâtissant également des craintes qu'inspire leur portefeuille de prêts de mauvaise qualité dont le montant avoisine 90 milliards d'euros.
Après avoir repris son souffle jeudi, la Bourse d'Athènes a clôturé en baisse de 2,57% vendredi, l'indice étant tiré par le bas par les valeurs bancaires. Parmi les banques systémiques du pays, la Banque du Pirée a cédé 3,52%, Alpha Bank 3,23% et la Banque nationale de Grèce (BNG) 2,61%.

Le MES attentif

Le Mécanisme européen de stabilité (MES), destiné à aider les Etats de la zone euro en cas de crise de la dette, a affirmé dans un communiqué n'être pas à la manoeuvre. "Le MES suit attentivement la situation du secteur financier grec comme cela lui incombe en tant que principal créancier de la Grèce. Cependant, les informations de presse affirmant que le MES est impliqué dans l'élaboration d'un plan d'intervention en faveur des banques grecques sont fausses", a-t-il assuré.
Selon des informations de presse, les quatre principales banques grecques, bénéficiaires de l'écrasante majorité des 45 milliards d'euros alloués à la recapitalisation du secteur pendant la crise, projettent de se délester de 20 milliards de prêts douteux d'ici la fin de l'année. Autre événement important concernant les banques, la limite sur les retraits en espèces qui avait été imposée en 2015, au moment où la Grèce risquait de quitter la zone euro, pour prévenir une ruée aux guichets, a été définitivement levée cette semaine.

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